L'air est froid et humide, l'obscurité omniprésente...

Puis, après deux minutes à vous laisser guider par le cliquetis insécure de vos propres bottes qui descendent le dangereusement escarpé escalier de pierre en colimaçon, une chaude lueur de flambeau entreprend de vous parvenir tant bien que mal. Quelques marches encore et soudainement vous pouvez distinguer les lisses pierres blanches et rouges qui décorent d'une mosaïque étrange les parois intérieures du passage secret; impossible cependant de déduire que représentent les symboles qui y figurent. Finalement, la dernière marche vous dépose à l'orée d'un long couloir au planché dallé qui semble jonché des cadavres depuis longtemps décomposés de plusieurs curieux qui ont terminé leur exploration jadis à quelques mètres de vous. Les torches accrochées à intervalle régulier frémissent d'une rouge et vive flamme magique révélant les contours de plusieurs pièges déclenchés, sans aucun doute ayant servi à établir la décoration macabre qui jonche à présent le sol devant vous. Deux massives portes en chêne se trouvent de part et d'autre du couloir près de son extrémité opposée, et l'une d'elles entrouverte vous permet de distinguer les lourds ronflements d'au moins deux individus vraisemblablement assez corpulents. Finalement, vous remarquez sur le mur du fond qu'une brique est manquante, et il semble que depuis la pénombre créée par cet orifice, une paire d'yeux luisants d'un teint jaunâtre vous fixent. Que faites-vous?

je caste une boule de feu juste devant la brique manquante!

La boule de feu se forme magistralement dans un tourbillon de flammes orangées et rouges vives, puis disparait au fil de sa course vers le trou comme si les torrents brûlants qui la composent étaient aspirés par un vortex dimensionnel. Alors que la dernière lampée de cette explosion de feu magique s'évanouit et que sa lumière cesse vous éblouir, vous pouvez distinguer à nouveau le trou dans le mur et constatez que la paire d'yeux n'y est plus visible.

N'écoutant que mon courage, je porte la main a ma ceinture. Je glisse la main dans ma bourse et en sort une pièce de bronze que je lance au sol quelques pas devant le trou, souhaitant qu'elle n'y disparaisse pas a son tour. On est jamais trop près de ses sous!

*cling, cling-cling*

...

...

*criquet, criquet*

¬_¬

Fier de ma récente réussite, je m'avance sans prendre garde et récupère ma pièce avant de jeté un coup d'oeil intrigué à cette brique manquante.

Un bon coup de pied au cul au moment même où tu te penches innocemment pour ramasser ta pièce te force bien malgré toi et malgré tes intentions à imprégner ton visage de la texture du mur de briques. La douleur mise à part, tu te retrouves désormais avec un motif rugueux et sale parmi l'inventaire de tes balafres faciales. Alors que tu tardes à réaliser que frotter ta peau ne semble amoindrir ni la douleur ni la texture dans ton visage, tu constates que le reste de tes compagnons sont restés à l'orée de l'escalier et ne sont, par la distance qui vous sépare, probablement responsables en rien de ton malheur...

-Et vous trouver ça drôle bande de couillons!?!

Blessé dans mon orgueil je jette un coup de pied dans la poussière qui couvre le sol.

-L'un de vous va ce décidé à vérifié la pièce à côté ou je suis le seul à...

s'arrêta-t-il, car sa bouche se trouvait étirée en grimace comme si une personne était derrière lui à en tirer les coins avec ses doigts. Cependant, il n'y avait personne, et sa bouche était étirée dans le vide, sa langue pendante, et son regard béat de surprise. Alors qu'il réalisait ce qui était en train de se produire et qu'il commençait à envisager de réagir, ce qui le tenait de la sorte lâcha prise. Une sensation de froid s'infiltrant sous ses vêtements lui donnèrent la chair de poule...

-OK, sérieux si y'a pas de trésor valable, c'est le temps de le dire. Moi je me tire d'ici avant d'être transformé en pantin pour fantôme...

V. ramasse son barda et se dirige vers la porte entrouverte pour y jeter un coup d'oeil...

Puis il trébuche, ses réflexes le portant bien évidemment à tenter de s'appuyer sur la porte, ce qui la fit s'ouvrir dans un couinement dénonçant son léger manque d'entretien puis, jonché sur le sol, il sentit le courant d'air déplacé par la porte qui se refermait derrière lui. Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit elle rencontra son cadre dans un bruit sourd et le cliquetis du loquet se fit entendre. Heureusement, les deux bougres rougeauds affalés sur une table parmi plusieurs bouteilles de vin ne semblèrent interrompre ni leur sommeil ni leurs ronflements. L'éclairage des bougies quasi-éteintes permet encore de distinguer les visages disproportionnés des deux êtres poilus, gras, énormes et presque nus qui sont couverts de tatouages étranges. Une des oreilles de celui qui se trouve le plus près de la porte d'entrée, ressemblant étrangement à celle d'une chauve-souris, semble frémir au rythme des lourdes respirations congestionnées de son propriétaire. On distingue aussi de part et d'autre dans la pièce principalement des morceaux d'équipement en métal et en cuir qui, par la taille des deux individus investis dans un profond sommeil alcoolique, ne leur appartient surement pas. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs des caractéristiques laissant deviner qu'elles apporteraient davantage de douleur que de protection à celui qui s'en sert. Une odeur mélangée de sueur et de cuir émane des pantalons très ajustés des deux comateux et plusieurs orteils sortent à travers le mocassin gauche de celui qui se trouve le plus éloigné. Le fond de la pièce, un peu moins bien illuminé, laisse présager la compagnie d'une autre silhouette, celle-ci plus régulière pour un humain, ainsi que de deux autres portes de construction similaire aux premières. Sur une des deux portes se trouve un gros X taillé dans le bois d'une manière trahissant un certain manque de délicatesse. Finalement, des ossements de plusieurs types sont alignés sur le mur de droite et la plupart d'entre eux sont décorés d'au moins quelques gravures ou peintures ou semblent taillés de façon à servir d'outil pour une tâche indéterminée.

[soupir]

V se lève délicatement et s'approche de la troisième silhouette silencieusement afin de l'examiner

Un homme vêtu de noir et semblant plutôt propre se trouve canté sur une chaise grossière et inégale. Un trousseau de clés bien garni et une bourse beige semblant contenir deux boules de la taille de grosses olives se trouvent à sa ceinture. Ses bras croisés laissent entrevoir ses mains couvertes de coupures de toutes tailles et son torse semi-velu qui parait à travers un décolleté plutôt grand et retenu lâchement de quelques cordons de cuir souple. Il tient un couteau de chasseur usé dans sa main droite et il porte un épais protège-cou en cuir assorti à de modestes épaulettes épousant la forme du haut de ses bras. Sa joue gauche semble ravagée par de très anciennes blessures. Son oeil droit est fermé et son oeil gauche est ouvert.

Après un sursaut et une plus ample inspection, il semble que son oeil gauche soit un oeil de verre. Sa respiration reste calme même après quelques gestes devant lui comme pour attirer son attention.

(là je suis un brin tenter de lui voler son oeil de vitre mais j'ai peur de pas avoir le niveau)

Je me dirige donc vers la première des deux portes afin de lìnspecter, dans l'espoir qu'elle ne soit n'y piégé, ni fermé à clé. Si tel était le cas je me dirigerais vers la seconde porte pour y répété le processus...

La plus proche des deux portes est celle qui s'est mérité la démarcation simple et efficace du X. À son approche, on peut constater qu'une forte odeur très désagréable, non sans rappeler les excréments et la putréfaction, avec un soupçon d'urée, s'en dégage tant bien que mal. D'ailleurs, le haut et le bas de la porte sont décorés de torchons imbibés d'une substance grasse qui semblent être destinés à contenir le fumet de ce qui se trouve à son envers, et vu la nature des bouffées de parfum qui parviennent à les esquiver, tout individu espérerait que ces torchons soient d'une inefficacité totale, redoutant ce que le contraire impliquerait. La porte ne semble receler ni piège ni verrou, et on peut se douter pourquoi.

L'odeur rebutante suffit à me convaincre de renoncer à ouvrir cette porte, je tourne donc mon attention vers la seconde porte et réalise que les autres m'ont laissé en plan, ou leur présence n'était-elle que le fruit de mon imagination...

Dégouter par la puanteur et craignant que les torchons ne soient en fait éfficace à quelque chose, je me dirige vers la seconde porte...

Elle ne présente aucune particularité notable à première vue, sinon qu'une des planches de bois qui la compose semble avoir été remplacée il y a moins d'un an aux vues de sa pâleur contrastante par rapport au reste du bois de la porte, qui lui est foncé et même un peu pourri à quelques endroits. Les pentures, la poignée et la serrure ont quelques traces de rouille qui témoignent de l'âge, de l'usure et du manque d'entretien qui leur a été témoigné.

Il ne semble y avoir aucun piège, et tourner la poignée très lentement et le moins bruyamment possible malgré l'indiscret frottement de métal encouru ne sert qu'à révéler que la porte est verrouillée.

Je tente discrètement de dévérouiller la port, espérant ne point éveillé l'attention du dormeur.

Ma frustration monte tranquillement et je me sent au bord de la rage berserk!

Les délicats outils bien huilés entrent doucement dans la fente et glissent le long du mécanisme. Puis, une fois insérés, leur travail commence. Ils vont, viennent, lentement mais surement, explorant finement les parois lisses de leur hôte; chaque mouvement un peu plus sûr, un peu plus ferme. La pointe de l'outil travaille ainsi avec une assurance montante alors que son propriétaire, la sueur au front, offre toute sa concentration dans l'acte, afin d'étirer le moment et de retenir ses bruits. Puis, à l'apex de la performance, sa tige parvient finalement à se faufiler jusqu'au point idéal, et s'ensuit le déclic, le relâchement, et la satisfaction.

Ce moment a paru interminable, mais en réalité n'a duré que 30 secondes. La porte est maintenant déverrouillée et aucun des trois dormeurs ne s'est réveillé.

n'hésitant pas un seul instant V. ouvre la porte enfin déverrouiller. sans attendre même de voir se qui se trouve de l'autre côté de la porte je m'engouffre à l'intérieur, laissant mes trois dormeurs à leurs songes...

L'obscurité ne permet pas de distinguer grand chose. Même avec l'accoutumance et la lumière des bougies, c'est à peine si quelques formes indéfinissables témoignent de la distance inégale des obstacles de la pièce par rapport à l'intrus. L'air est frais, mais chargé d'une odeur de sang qui témoigne d'une forte probabilité d'en trouver en bonne quantité dans les environs. La pièce semble espacée et ses plafonds un peu plus hauts.

Après quelques secondes supplémentaires pour l'accoutumé à la pénombre ambiante, j'avance lentement en sondant le sol de mes yeux de roublards expert!

Après quelques pas, une certaine viscosité se fait sentir sur le plancher, mais il est impossible de distinguer quoi que ce soit, malgré certains reflets plus prononcés que d'autres qui laissent présumer que la flamme des bougies serait troublée par quelque courant d'air.

L'atmosphère est inquiétante, tout est silencieux. Beaucoup trop silencieux. Silencieux du genre "je n'entend même pas de ronflements". L'instinct d'un roublard pourrait amener son attention au nombre de silhouettes immobiles douteuses beaucoup trop élevé autour de lui...

Passant rapidement mon masque de quiétude et de détachement feint, je glisse ma main à ma ceinture pour y prendre mon arme. Je m'avance toujours lentement mais précautionneusement vers l'autre extrémité de la pièce, dans l'espoir d'y trouvé une issue.
Toujours sur mes gardes et prêt à me jeter au sol en cas de pépin, mon attention est maintenant tournée vers les silhouettes que la pénombre me permettra sans doute de discerner sous peu...